Les groupes électrogènes sont divers. Or, selon l’utilisation souhaitée, il peut être dommageable d’en choisir un plutôt qu’un autre. Ils fonctionnent tous selon les mêmes principes, certes, mais ils n’emploient pas la même technologie et ne disposent pas des mêmes capacités. Il est donc important de bien mettre au clair les objectifs et les besoins qui nécessitent le recours à un groupe électrogène. Un groupe pas assez puissant s’usera en peu temps et tombera souvent en panne.
D’un autre côté, un groupe électrogène trop puissant, sous-utilisé, aura tendance à subir des fuites et sera sujet à des dysfonctionnements. Il faut bien identifier ses besoins afin de bien choisir le type et le modèle de groupe électrogène qui saura y répondre. Le critère essentiel à prendre en compte lors d’un choix de groupe électrogène est bien entendu sa puissance, et selon la puissance choisie s’en suivront d’autres critères parmi lesquels il faudra également faire un tri.
Comment fonctionne un groupe électrogène ?
Un groupe électrogène est un moyen d’avoir du courant électrique sans passer par un raccordement au secteur. C’est un appareil de secours qui permet de continuer à profiter de l’électricité même en l’absence d’une alimentation secteur. Sa production de courant est donc autonome et n’a besoin que de carburant pour fonctionner.
Le groupe électrogène produit de l’électricité à partir d’une génératrice : dynamo (courant continu) ou alternateur (courant alternatif). Pour pouvoir produire ce courant, la génératrice a besoin d’un mouvement rotatif qui sera impulsé par un moteur thermique (fonctionnant au diesel, à l’essence ou au gaz). On distingue deux catégories principales de groupe électrogène : le groupe mobile et le groupe fixe.
Le mobile est utilisé pour les camping-cars par exemple, pour un usage domestique ou sur les chantiers. Le fixe, quant à lui, est installé pour faire face aux pannes de courant secteur dans des lieux sensibles comme les hôpitaux. La différence entre le groupe mobile et le groupe fixe se situe au niveau de la puissance. C’est d’ailleurs selon ce critère de puissance que l’on définit un groupe électrogène. D’ailleurs, si vous cherchez une location de groupe électrogène, le prestataire du service sera à votre écoute afin de vous conseiller le matériel qui vous conviendra le mieux.
Quelle puissance choisir pour un groupe électrogène ?
Dans un premier temps qu’entend-on par puissance ?
La puissance d’un groupe électrogène
Tout d’abord, il faut distinguer la puissance consommée par le moteur (exprimée en W ou kW) et la puissance de sortie exprimée en VA ou kVA. Cette dernière indique la puissance que le groupe génère afin de faire fonctionner les machines. Il convient ensuite de distinguer la puissance nominale et la puissance maximale. La première est la puissance de sortie du groupe, celle qui sera fournie à la machine tout au long de son fonctionnement, tandis que la deuxième est la puissance dite de crête. Elle n’est disponible que pendant un court instant, elle permet au groupe électrogène de supporter la surintensité au moment du démarrage des moteurs. Elle peut être 2 à 4 fois supérieure à la puissance nominale.
Comment choisir la puissance adéquate en fonction de ses besoins ?
La puissance dont vous allez avoir besoin dépend directement de la puissance cumulée des machines qui seront reliées au groupe électrogène. Afin de choisir le groupe électrogène qui vous conviendra, il va donc falloir commencer par lister tous les outils et les appareils ou accessoires qui y seront raccordés. Il faudra ensuite noter leur puissance respective (indiquée en W) et faire l’addition pour tous. Une fois le résultat obtenu, multipliez le tout (selon des coefficients que nous verrons plus bas) et ajoutez 20% afin de n’utiliser le groupe qu’à hauteur de 80% de sa puissance et ainsi mieux le rentabiliser tout en laissant une marge de manœuvre suffisante.
La méthode de calcul diffère s’il s’agit d’équipements résistifs ou inductifs. Pour les équipements résistifs (éclairage, radiateur, etc.) on additionne le total des puissances cumulées que l’on multipliera par 1,3 afin d’obtenir la puissance du groupe électrogène en kW.
Par exemple, pour un éclairage de 500 W et un radiateur de 1000 W, on fera le calcul suivant : (500 + 1000) W x 1,3 = 1950 W = 1,95 kW. Pour les équipements inductifs, qui ont un fort couple de démarrage et nécessitent une plus grande énergie lors du démarrage (perceuse, compresseur, etc.), on multipliera le total des puissances cumulées par 3 : le résultat sera la puissance nécessaire en kVA. Par exemple, pour une pompe de 1000 W et une ponceuse de 400 W : (1000 + 400)W * 3 = 4,2 kVA, donc 5,25 kW. Ces chiffres sont donnés à titre indicatif, il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel pour être sûr de la puissance dont vous aurez besoin.
Ce qu’il faut savoir sur la motorisation du groupe électrogène
Une fois la puissance du groupe électrogène choisie, il va falloir se pencher sur la motorisation de ce dernier. C’est justement suivant la puissance nécessaire que l’on optera pour tel ou tel moteur.
Quel type de moteur choisir ?
Comme nous l’avons vu plus haut, le groupe électrogène fonctionne avec un moteur thermique. Les trois moteurs thermiques (principaux) sont les moteurs à essence, les moteurs diesel et les moteurs à gaz. Les groupes équipés d’un moteur à essence offrent de nombreux avantages (assez silencieux, prennent peu de place, multifonctions …), mais ils sont généralement d’une faible puissance, en courant monophasé. Ils ne conviendront donc pas réellement pour une activité professionnelle.
Les groupes électrogènes équipés d’un moteur diesel sont plus adaptés pour un usage professionnel. Ils supportent une utilisation continue en extérieur, ils sont plus économiques que les moteurs à essence et ils délivrent du courant en monophasé, en triphasé ou en mixte.
Les groupes équipés d’un moteur à gaz peuvent également proposer du courant en monophasé ou en triphasé. Ils sont plus avantageux que les deux moteurs cités précédemment, sur différents plans : ils consomment moins, font moins de bruit, polluent moins et sont plus faciles à utiliser. Ils peuvent aller jusqu’à une puissance de 12kW (ce qui peut être suffisant suivant l’activité que l’on souhaite exercer). Pour celui qui dispose d’une source d’alimentation en gaz, il vaudra donc mieux envisager ce choix.
Enfin, si le besoin en puissance est vraiment important, il est possible d’opter pour les groupes électrogènes à turbines. L’électricité est disponible en continu avec un rendement optimal, mais inutile de se tourner vers cette option si un moteur diesel par exemple peut faire l’affaire, pour moins cher.
Le démarrage du moteur
On distingue 3 catégories de démarrage :
- pour les petites et moyennes cylindrées, le démarrage se fait par lanceur, manuellement,
- pour les cylindrées plus importantes, il est obligatoire d’y intégrer un système de démarrage électrique, car le moteur est trop puissant pour être lancé manuellement,
- pour les groupes électrogènes de secours, il peut (ou doit selon les cas) y avoir un démarrage automatique (en cas de panne du secteur par exemple).
Les groupes à usage professionnel sont équipés pour la plupart d’un système de démarrage électrique.
Les autres caractéristiques à prendre en compte
Avant de choisir un groupe électrogène, il convient de prêter attention à certaines autres caractéristiques, parmi celles-ci :
- courant monophasé ou triphasé : pour un groupe électrogène de chantier, il faudra opter pour le courant triphasé. Le courant monophasé est plus adapté à un usage domestique ou avec des outils peu puissants (perceuse, meuleuses …).
- Le niveau sonore : pour des travaux à proximité d’habitations, il est important de chercher un groupe qui soit le moins bruyant possible. Il est possible de se tourner vers un groupe électrogène insonorisé.
- Le niveau de mobilité : plus le groupe est compact et portable, plus son niveau de puissance diminue. On distingue le groupe portatif (de faible puissance) que l’on peut facilement déplacer dans le chantier (il pèse une vingtaine de kg). Le groupe mobile, qui est équipé de roues, car trop lourd à porter, puis, au fur et à mesure de la hausse en puissance, on arrive aux groupes déplaçables (en chariot élévateur) et enfin aux modèles fixes ou stationnaires, qui ne sont pas conçus pour changer d’emplacement.
- Le système de refroidissement est présent sur certains groupes électrogènes puissants destinés à une utilisation en continu.
- Le régulateur de tension n’est pas disponible sur tous les modèles, pourtant il est important pour éviter de détériorer les équipements branchés à cause d’une surtension.
- La technologie « inverter » permet d’optimiser l’utilisation du groupe électrogène en adaptant la vitesse du moteur à la consommation des équipements qui sont branchés.
______ image 3 (alt = groupe électrogène caractéristiques) ____
Ce qu’il faut retenir
Un groupe électrogène se choisit en fonction de l’utilisation que l’on en fera. La puissance du groupe sera liée aux équipements qui seront branchés dessus : des équipements nécessitant une puissance importante = un groupe électrogène puissant. Plus le groupe sera puissant plus il faudra se tourner vers un moteur diesel. Malgré les chiffres et explications que nous avons pu voir, il est conseillé de demander l’avis d’un professionnel en lui exposant clairement vos attentes et pourquoi pas, en le renseignant en détail sur les équipements que vous brancherez au groupe électrogène.
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