Sujet particulièrement débattu en 2023, la semaine de 4 jours serait favorablement accueillie par près de 40 % des français selon BFM Business. Déjà mise en place dans nombre de voisins européens où en est la France par rapport à la semaine de travail plus courte ?
Pourquoi la semaine de 4 jours suscite-t-elle tant d’engouement ?
La plateforme Cvapp, fournisseur de modèles de CV et lettres de motivation, s’est intéressée à ce sujet et a identifié les tendances liées à la question en France et en Europe. Il en ressort des objectifs assez prometteurs. Une semaine de 4 jours pourrait en effet être un facteur d’amélioration de la qualité de vie au travail et d’un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. C’est une possible réponse contre l’explosion des cas de burn-out.
Les trajectoires européennes
De nombreux pays en Europe ont mis en place la semaine de 4 jours, à titre expérimental, afin de se préparer à une évolution du monde du travail.
L’exemple le plus frappant est certainement le Royaume-Uni. Pendant six mois, le temps de travail est passé à quatre jours par semaine, pour 70 entreprises et leurs 3300 salariés. Un véritable succès puisque les résultats ont montré une productivité stable et même une amélioration selon un tiers des entreprises concernées.
L’Espagne, de son côté, évalue l’efficacité du modèle au niveau des petites et moyennes entreprises du secteur industriel. Une expérimentation prévue pour deux ans et à l’issue de laquelle la mesure pourrait être généralisée à l’ensemble des entreprises.
La Belgique avait auparavant ouvert la voie en UE en autorisant les salariés à opter pour une semaine de 4 jours.
L’exception française
Et la France dans tout cela ? Disons qu’elle fait quelque peu office d’exception à ce sujet (comme sur beaucoup de sujets d’ailleurs). Si certaines initiatives isolées ont été prises par des entreprises privées ou des municipalités (Lyon depuis septembre 2023), l’Etat est loin d’avoir manifesté un quelconque intérêt pour cette méthode.
Un grand nombre de français se dit certes favorable à une semaine de travail écourtée, à salaire égal, mais dans le même temps, les 35 heures sont remises en question et le retour à une semaine de 40 heures (voire plus) est explicitement évoqué. Pendant que les voisins européens cherchent à réduire le temps de travail, en France, certains cherchent à réduire encore plus le temps libre.